Urubamba-Pisac, le collectivo de l’enfer
Depuis Urubamba nous prenons un collectivo pour faire les quelques 30 kilomètres qui nous séparent de la ville de Pisac, toujours en pleine vallée sacrée des incas. Entre nous, ce voyage a été un vrai cauchemar. Nous avons hérité une fois de plus d’un grand malade du bitume se prenant pour un pilote de Formule 1. On pousse notre gueulante une fois, deux fois… le chauffeur est apparemment complétement abruti et son copilote vraiment pas mieux. Il s’arrête pour acheter sa énième glace qu’il mange ensuite goulument au volant… pour repartir toujours plus vite en manquant de nous renverser pour éviter un dos d’âne. On est atterrés et comme d’habitude dans le bus tout le monde se cramponne au siège mais personne n’ouvre sa bouche. Quel est le plaisir à subir ça sans jamais rien dire ? Arrivés à Pisac c’est règlement de compte à OK corral, nous ne pouvons pas laisser passer ça, le mec est un danger public ! Très en colère, un « cabrón » et autres noms d’oiseaux m’échappent. Il ne les aura pas volé celui là !
Enfin nous y sommes, sains et saufs et juste un poil sur les nerfs. Bref, passons à autre chose et il est temps de trouver un petit nid douillet où poser nos sacs à dos ! Après quelques tentatives, nous tombons sur un petit hôtel parfait pour la nuit et très économique.
Urubamba-Pisac : En bus collectif depuis le terminal terrestre d’ Urubamba, comptez 4 soles par personne soit 1,12 euros. . Hospedaje Inti: Nous avons négocié une nuit en chambre « matrimoniale » pour 45 soles soit 12,60 euros, un très bon prix pour la ville et pour un endroit tout à fait correct. L’accueil du propriétaire est des plus chaleureux ce qui n’enlève rien au plaisir |
Découverte de la ville en douceur
Pisac ou Pisaq est souvent citée comme un incontournable de la vallée sacrée. Proche de Cusco, elle permet souvent de faire l’aller-retour en une journée. Du coup il y a beaucoup plus de touristes ici ! Ce sont ses ruines très en hauteur qui attirent chaque année beaucoup de monde. Une fois de plus, on ne peut pas visiter ce site en achetant directement son ticket à l’entrée, il faut être munis du BOLETO Turistico, ce sacré fléau ! Commençons par visiter la ville, nous aviserons par la suite concernant le site archéologique.
Plusieurs rues très mignonnes desservent la grande Plaza de Armas de Pisac. D’habitude ces places sont des lieux que nous affectionnons très particulièrement dans une un ville tant il y a de vie et de coutumes locales autour ! Cette fois pourtant nous sommes déçus car la quasi totalité de la place est recouverte d’un marché « artisanal ». Les stands de souvenirs s’enchainent et ils vendent comme dans toutes les villes touristiques du monde absolument tous la même chose ! De plus c’est un marché présent tous les jours, donc il n’y a aucune chance de voir la place à nue et de découvrir toute la splendeur de la belle église qui s’y trouve.
Mis à part ce marché qui nous aura autant séduit que les rues attrapes-touristes du quartier Saint Michel à Paris, la ville est plutôt jolie mais on sent qu’elle a un peu vendu son âme au profit du tourisme. Il y a tout de même une bien jolie balade à faire le long des champs en quittant un peu l’hyper-centre de la ville et pour les amateurs de produits frais, la halle abritant le marché de la ville est pleine de beaux fruits et légumes !

Et si on tentait les ruines de Pisac différemment ?
Comme nous le disait notre chauffeur Romario, il y a toujours un moyen gratuit d’accéder à un site payant mais il faut se la jouer fine, locale et ne pas avoir peur de crapahuter. Plus pour le défi physique que pour autre chose et après avoir lu l’article du blog Au Tournant qui parlait d’un moyen alternatif pour accéder aux ruines de Pisac, nous nous lançons dans l’aventure ! Ce n’est pas évident aux premiers abords mais c’est carrément faisable et rien que le fait de se trouver hors des sentiers battus fait que ça vaut le coup. Si vous n’avez pas votre Boleto et/ou que le concept vous agace autant que nous, on vous explique comment faire en deux options, l’une plus directe que l’autre il est vrai !
Itinéraire 1: plein les yeux
Il y a deux manières alternatives pour arriver sur le site archéologique de Pisac et l’avantage c’est que les deux chemins de traverse partent du même endroit !
Tout d’abord, dirigez-vous vers l’entrée officielle (pédestre) du site qui se trouve dans le village. En montant un peu, vous apercevez le check-point. Si comme nous vous n’avez pas de ticket, partez en arrière et prenez le petit chemin à gauche en descendant. Là, continuez jusqu’au moment où vous arrivez à un petit canal. C’est ce canal qui contourne la montagne qu’il vous faudra suivre plus ou moins longtemps selon l’itinéraire choisi !
A l’aller, nous avons suivi le canal pendant une petite heure pour tomber nez à nez avec une superbe rivière faite de torrents et de cascades. Une fois au niveau de la rivière, il faut encore continuer tout droit et monter à travers champs jusqu’à apercevoir les premières cultures en terrasse incas. Il faut alors traverser la rivière (attention ça glisse) par l’endroit le plus pourvu en pierres et commencer l’ascension des terrasses. L’avantage de cet itinéraire est qu’il est absolument magnifique et que l’on traverse des coins incroyables. C’est physique mais ça vaut vraiment le coup ! Une fois en haut, ni vus ni connus, vous pouvez profiter du site et de ses merveilles. Et comme une image vaut mille mots, vous trouverez en bas de l’article la carte reprenant notre itinéraire.
Sur les ruines
Après deux heures de rando nous y sommes et la vue sur les montagnes environnantes et les villages en contrebas est splendide. On ne fait qu’une petite partie du site inca car nous avons conscience que nous n’y sommes pas arrivés de la manière la plus fair-play qui existe ! Cependant pour les amoureux d’aventure et de challenge c’est un pied total. On prend vraiment plaisir à découvrir ces ruines et à déambuler parmi les vieilles pierres. C’est vraiment joli mais c’est surtout la vue qui est une fois de plus incroyable !
Pour partir, nous n’empruntons pas la voie royale et préférons tenter une autre option pour rejoindre le village. En fait, notre itinéraire de retour est celui décrit par le blog qui nous avait mis l’eau à la bouche dès le départ !
Retour itinéraire 2: descente à pic !
C’est en fait le chemin que nous avions raté à l’aller. Il s’agit là de descendre la montagne par un tout petit chemin qui part des ruines et de se retrouver sur le canal en une trentaine de minutes. Sincèrement c’est très sympa de faire les deux chemins et cela permet de toujours découvrir de nouvelles choses ! Dans les deux cas, on a évité le chemin officiel même si nous aurions pu le prendre au retour (c’est un peu de la provoc’ selon nous). Une fois de plus, vous pouvez retrouver tous les chemins pour arriver aux ruine, officiels et non-officiels sur la carte en dessous !


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Nous n’avons pas eu de gros coup de cœur pour la ville de Pisac, un peu trop balisée à notre gout. Cependant c’est un lieu emblématique de la vallée sacrée et si vous passez par là, ne le manquez pas ! Et pour ceux qui commencent à en avoir marre de nous voir gruger sur les sites payants, la vallée sacrée et son boleto c’est fini !
Les itinéraires alternatifs pour le site :
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Voir d’autres articles sur les environs de Cusco et la vallée sacrée :
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Voir tous nos articles sur le Pérou |
Ouha ou !!!
J adore
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Encore et toujours du rêve, merci!
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Oh ! Merci beaucoup Sylvain ! 🤗
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Encore de très beaux paysages !!!
Pour le coup du bus, Amérique du sud ou centrale et Asie, c’est décidément la même chose :-).
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Fléau des bus ! Mais l’ Amérique du sud et centrale semble tout de même détenir la palme !
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