World Peace Pagoda, Shanti Stupa
Encore une fois, nous chaussons nos souliers de randonnée de bon matin pour une marche jusqu’à Shanti Stupa, comprenez pagode de la paix.
Le chemin est très agréable, il passe par une partie calme de la ville de Pokhara où nous faisons la connaissance d’un jeune homme qui nous offre aimablement des oranges de son jardin. Puis, par un chemin peu connu des touristes on bifurque vers la campagne proche où l’on croise paysans et rizières. Par la forêt, on emprunte un sentier bien plus raide, qui grimpe dans une immensité verte dans laquelle nous sommes seuls.
En toile de fond, le lac Phewa. A droite comme à gauche, deux panoramas qui invitent à la méditation.
En arrivant sur le lieu du Shanti Stûpa, nous avons la chance d’avoir un moine qui nous ouvre les portes du temple japonais. Il commence son rituel, allume les encens, dispose les offrandes, nous invite à nous assoir à ses côtés pour célébrer Bouddha en nous montrant la gestuelle à suivre. Il a envie de partager cela avec nous, de nous initier un peu à sa religion. Nous suivons ces gestes avec attention, flattés et touchés de pouvoir partager ce moment. A la fin de cette cérémonie, ils nous offre des cartes postales explicatives du lieu et de son histoire. Mains jointes, nous le saluons et sortons de ce temple. Il en sort et en ferme les portes, nous nous sentons un peu privilégiés.
Ce stûpa est immense et majestueux, surplombant toute la vallée de Pokhara. D’en bas, il se déploie devant nous et nous fait sentir tout petit. On monte les marches, on tourne autour toujours dans le sens des aiguilles d’une aiguilles d’une montre. Plusieurs scènes illustrent les différentes étapes de la vie de Buddha. La vue est splendide et l’atmosphère est unique, pleine de spiritualité et de ferveur.
Nous redescendons par un autre chemin qui nous mène sur les rives du lac Phewa. Pour le traverser et aller jusqu’au centre ville de Pokhara, il est possible d’emprunter des barques. Mais ceci à un prix, un peu plus de 200 RS par personne pour une traversée de 15 minutes. Il est impossible de négocier, ils ont entre eux des tarifs bloqués. Nous prenons la barque, c’est une femme qui la pilote, un peu las de faire ces allers-retours toute la journée. La promenade est sympathique, nous croisons des jeunes qui écoutent de la musique sur leur embarcation. Une sortie scolaire ou une école se tient sur une île au milieu de ce lac, c’est assez étonnant à voir. Au lieu du traditionnel bus scolaire, ce sont des barques jumelées et spécialement équipées pour les groupes qui leur font faire la traversée.
Nous ne pouvons que recommander cette balade qui vaut vraiment le détour, surtout si l’on fait la route à pieds. Variée, riche et divertissante, c’est un incontournable de la ville de Pokhara.
Tashi Paluel, Jangchub Choeling Monastery
Il y a Pokhara et son lac et il y a les alentours de la ville, riches en découvertes culturelles.
Avec l’envie d’assister à une cérémonie bouddhiste à l’heure de la prière au Népal, nous envisageons d’aller voir le monastère de Jangchub Choeling, situé dans un des camps de réfugiés tibétains du Népal.
Se renseigner à distance sur les horaires et le lieu exact n’est pas évident, c’est grâce à un post Lonely Planet que nous avons pu regrouper les informations nécessaires pour nous y rendre. Les prières commencent en général aux alentours de 14H30-15H.
Le jour où nous y sommes allés c’était une journée particulière, où les moines priaient depuis 6 heures du matin avec quelques pauses pour mieux reprendre ensuite leurs chants jusqu’au soir.
L’intérieur du temple est sublime, de nombreuses offrandes sont disposés devant un grand Bouddha, siégeant au centre de deux statues de Shiva, le courant suivit au Tibet étant celui du bouddhisme vajrayāna.
Les chants des prières sont très gutturaux, intenses et accompagnés d’instruments à vent (dungchen et Rgya gling) et de tambours aux sonorités fortes.
Un aperçu de ces prières dans un autre monastère de la région :
C’est l’heure de la pause. Après avoir chanté pendant une heure les moines et leurs élèves se détendent un peu et jouent entre eux. Les générations semblent cohabiter en totale harmonie.
Cette femme d’un âge avancé, venue avec son tapis de prière effectue selon un guide que nous entendons parler, le rituel traditionnel de la prière face au temple tibétain.
Nous repartons séduits, nous savons que le chemin du retour assez incertain au niveau des horaires des trois bus que l’on doit prendre ne nous fera pas perdre l’énergie positive que nous avons gagné aujourd’hui grâce à ces belles découvertes en terre sacrée.
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